vendredi 15 décembre 2023

Amende honorable pour la France (Pitié, mon Dieu !)

Ce cantique bien connu porte un caractère politique très marqué, puisqu'il fut écrit dans les années 1870 dans le contexte de la guerre franco-prussienne et de la spoliation des états pontificaux. Dans la version proposée par Besnier, seules les paroles concernant la France ont été conservées. On peut retenir ce qui suit de ce chant: devant tant d'outrages et d'affronts que les hommes infligent au Christ, soit par leur attitude ouvertement hostile à la religion, soit par leur indifférence religieuse, devant aussi les rejets de la nation aux lois de Dieu s'élève de la part des bons chrétiens une prière suppliante auprès du Sacré-Cœur, empreinte d'amertume et de repentir, mais aussi confiante dans les bontés de ce Cœur qui toujours offre son pardon et même se donne à nous dans son sacrement d'amour. Le dernier couplet ajoute une note mariale en rappelant les apparitions de la Vierge Marie sur notre sol français, signe d'espérance et aurore d'une résurrection à venir.

Cantique chanté avec partition vocale affichée sur l'introduction :

 




Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 

- Version 1 (orgue seul) 



- Version 2 (orgue + mélodie à la guitare acoustique)




Paroles du cantique :

 

1
Pitié, mon Dieu ! c'est pour notre Patrie
Que nous prions au pied de cet autel ;
Les bras liés et la face meurtrie,
Elle a porté ses regards vers le ciel !

REFRAIN :
Dieu de clémence,
O Dieu vainqueur,
Sauvez, sauvez la France
Au nom du Sacré-Cœur !
Sauvez, sauvez la France
Au nom du Sacré-Cœur !

2
Pitié, mon Dieu ! pour tant d'hommes coupables
Vous outrageant, sans savoir ce qu'ils font ;
Faites renaître, en traits ineffaçables,
Le sceau du Christ imprimé sur leur front !

3
Pitié, mon Dieu ! si votre main châtie
Un peuple ingrat qui semble la braver,
Elle commande à la mort, à la vie ;
Par un miracle elle peut nous sauver !

4
Pitié, mon Dieu ! votre Cœur adorable
A nos soupirs ne sera pas fermé ;
Il nous convie au mystère ineffable
Qui ravissait l'Apôtre bien-aimé.

5
Pitié, mon Dieu ! la Vierge immaculée
N'a pas en vain fait entendre sa voix.
Sur notre terre ingrate et désolée,
Les fleurs du ciel croîtront comme autrefois.